Je n’avais pas mis les pieds dans une salle obscure depuis un bail. Alléché par les nombreux films à l’affiche actuellement, je jetais mon dévolu sur « Les Fils de l’homme (Children of Men) » du réalisateur mexicain Alfonso Cuaron (Y tu mama Tambien, Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban). Les scénaristes Hollywoodiens piochent de plus en plus dans la littérature si l’on en juge par l’actualité cinématogreaphique : Le Dalhia Noir (Ellroy), Le Prestige (Priest)… et Children of Men (P.D. James).
Nous sommes en 2027 et il n’y a eu aucune naissance humaine depuis 18 ans, sans que la science sache pourquoi. Pire, le plus jeune citoyen humain meurt assassiné. Le monde a sombré dans le chaos et seule la Grande-Bretagne survit, profitant de son éloignement géographique et d’un régime totalitaire et protectionniste. Les réfugiés affluent donc vers cet unique bastion de civilisation mais sont refoulés et parqués dans des camps. Et si l’espoir de l’humanité provenait justement d’un de ces parias ?
Scénario d’anticipation mais également totalement ancré dans notre époque, les thèmes abordés dans le film semblent à la fois lointains et contemporains. Si le scénario est une des vrais réussites de ce film, les acteurs (Clive Owen, Juliane Moore, Michael Caine) sont également à féliciter tout comme la réalisation de Cuaron. On n’avait pas vu de guerre civile aussi bien filmé depuis longtemps voire plus. Enfin Cuaron utilise à merveille quelques effets de manche (sang sur la caméra, sifflements pour simuler un accouphène) qui rendent son film extrêmement réaliste pour les spectateurs que nous sommes. Viva Mexico, viva el cine.
7 novembre, 2006 at 2:07
Ce film est magnifique. La mise en scène est tellement réaliste et elle a gravé mes oreilles des sons de fusillades, de sifflements. Ce qui m’a énormément plu c’est le réalisme à la fois du scénario mais aussi de la mise en scène, c’est un film très engagé qui frôle parfois le docu-fiction.
7 novembre, 2006 at 3:23
Tu as parfaitement résumé ma pensée :-). Non sans blague c’est vraiment un film à voir au ciné, j’avais l’impression d’être dans le film grâce à la mise en scène ultra-réaliste. Prochaine étape dans le réalisme, les films en touche-o-rama (voir Hamburger Film Sandwich).
7 novembre, 2006 at 5:34
Faut que tu me le pretes celui dis donc..Bon je suis content je vois que le petit feu s’est rallumé chez tout le monde…un post et ca repart
8 novembre, 2006 at 11:56
J’ai eu un coup de coeur tout particulièrement pour l’interprétation de Mickaël CAIN dans son personnage de vieux bab, sage, touchant et amusant à la fois…je suis quand même ressortie de la salle un peu chamboulée…ce film est tellement réaliste et proche de notre actualité…