Le Festival des Inaperçus en est à sa 11ème édition et a toujours pour but de mettre en lumière la nouvelle scène pop-rock française. Le Glaz’art, qui abrite ce festival depuis 2000, a vu défiler quelques jeunes pousses en quête de reconnaissance (Syd Matters, Calc, Eiffel, Girls in Hawaï, Dead Pop Club, Rhesus…). La soirée du mercredi 07 Février promettait de regrouper le duo folk Cocoon ainsi que le trio pop-folk Diving with Andy et les excités Stuck in the Sound.
C’est à Cocoon que revenait l’honneur d’ouvrir la soirée en tant que lauréat du concours CQFD. Une interview vidéo de Mark et Morgan était projetée sur les écrans du Glaz’art afin que le public fasse un peu mieux connaissance avec le duo Clermontois vainqueur surprise (pour certains) du concours organisé par les Inrocks. Aprés cette mise en bouche, le duo fit son apparition sur scène et Mark nous expliqua qu’ils avaient oublié leur boîte à rythmes en Auvergne. Au début du set le groupe est visiblement un peu impressionné par l’évènement et ce soudain intérêt du public indé parisien. Les arpèges délicats de Mark et les nappes de synthé de Morgan ont un peu de mal à convaincre la frange du public venu écouter Stuck in the Sound, les gens parlent fort, on se croirait dans un bar. J’ai du mal à me mettre dans l’ambiance, quelques dindes gloussent derrière moi et m’empêche d’apprécier le pop-folk ouaté made in Panda Mountains. De plus les nouvelles compos sont un peu trop linéaires à mon goût. Le set se termine avec Chupee (la vidéo ici) mais sans le fameux lancer de Chuppa Chups. Mark au ukulélé incite le public à taper dans ses main pour « être un vrai public » et à reprendre les « Hello Hello » qui ponctue le morceau. Prestation mitigée selon moi pour Cocoon, en partie à cause d’un public venu taper la causette plutôt qu’écouter un concert et en partie par un manque de variété dans les mélodies du duo Auvergnat.
Je ne m’attarderai pas sur Diving with Andy, je n’ai pas accroché à la pop du trio parisien même si certains morceaux, portés à bout de bras par la voix de leur chanteuse, m’ont fait penser aux débuts de Catpower. Un titre en vidéo ici.
Le quatuor francilien Stuck in the Sound était donc la tête d’affiche de cette soirée et c’est logique tant ils ont fait du chemin depuis leur victoire au concours CQFD en 2005. On peut seulement s’interroger sur l’étiquette « inaperçu » qui sied mal à ces stakhanovistes de la scène. Passé la petite interview vidéo, José et sa bande entrent en scène, bien décidés à électriser une soirée jusque là assez calme. Les tubes de leur 1er opus (« Nevermind the living dead ») s’enchainent, le fantôme des Pixies n’est pas loin. Extrêmement bien rodé aux joutes scéniques, les Stuck disposent en la personne de José Reis Fontao d’un leader charismatique. « Cramp push and take it easy« , « Delicious dog » ou l’imparable single « Toyboy » enflamment le Glaz’art et démontrent que ces 4 là ont le potentiel pour venir chatouiller les Hushpuppies sur le podium du rock français.
9 février, 2007 at 4:55
Bon ben, pas trop de regrets alors pour Cocoon si on se croyait dans un Bar et si qqs dindes gloussaient. Merci pour ce compte-rendu Toto, j’ai hésité à y aller, la programmation de ce mercredi m’alléchait…
10 février, 2007 at 3:57
C’était pas le bon soir pour écouter Cocoon non. Certains prennent de plus en plus les salles de concerts pour leur salon et essaient de parler plus fort que la musique, c’est vite insupportable en ce qui me concerne, surtout quand ça dure tout le concert. Et c’est pas parce que certains groupes jouent moins fort que d’autres qu’il faut se sentir obliger de glousser 😉
Put*** ça fait du bien un petit coup de gueule de temps en temps !!