juillet 2007


En ce moment au musée Maillol se tient une expo sur le photographe américain Usher (Arthur) Fellig, communément appelé Weegee. C’est la 1ère fois que ses photos sont exposés en France. Il fut l’un de 1ers à mesurer la portée du fait divers, traduisant au travers de son objectif la force tragique mais surtout visuelle des drames, des incendies ou des accidents. Toutes les nuits il arpente les rues de New-York dans son automobile transformé en laboratoire photo. Il arrive bien souvent le premier sur les lieux des crimes grâce à une radio piratant les ondes courtes de la police. Ses photos de gangsters morts en pleine rue, face contre terre, les yeux dans le vide ont largement influencé les films noirs hollywoodiens.

Elevé dans le Lower East Side, un des quartiers les plus pauvres de la grosse Pomme, il se fait le témoin de la pauvreté et de son cortège de malheurs. L’enfance, le monde de la rue, les marginaux et laissés pour compte ou encore le sommeil (qui ressemble étrangement à la mort) sont parmi ses thèmes privilégiès. Il fut également un des premiers à condamner la ségrégation raciale subie par les noirs en Amérique dans les années 40. On est bien loin du rêve américain.

Une expo à ne pas manquer si comme moi vous restez dans la capitale tout l’été. Prévoir d’arriver tôt malgré tout car le bouche à oreille fonctionne bien.

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Je viens enfin de regarder le dernier épisode de la saison 3 de Lost mais je vous rassure si vous lisez ce blog et regardez Lost sur TF1 je ne vous spoilerai pas la fin de la saison. Pourtant vous le mériteriez, on a pas idée de regarder TF1 !!!!!! Je dirais juste que vous n’êtes pas au bout de vos surprises, que cette 3ème saison a bien relancé une série qui commençait à s’essoufler et que j’attends avec impatience janvier 2008 pour la suite. Aux dernières nouvelles il reste 3 saisons de 16 épisodes chacune.

Ah oui j’oubliais, les créateurs de Lost aiment les Beach Boys…et moi aussi.

Nouvelle Playlist dans la radio-blog qui correspond assez bien à ce que j’écoute en ce moment et notamment dans le métro matin et soir. L’été joue les divas mais ce n’est pas une raison pour faire la tronche donc voici une playlist plutôt dansante, à écouter dans votre appart’, au camping dans la caravane double-essieu de votre grand mère ou encore dans une caldeira… Trêve de private joke, place à la musique :

  • The RakesWe Danced Together
  • DigitalismPogo
  • FoalsHummer
  • Modest Mouse – Dashboard
  • Calvin Harris – Acceptable in the 80’s
  • New Young Pony ClubTight Fit
  • Shout Out Louds – Impossible
  • The Format – Time Bomb
  • Electrelane – To The East
  • InterpolNo I in Threesome
  • The Do – On My Shoulders
  • 120 Days – Sleepwalking
  • UNKLERestless (feat. Josh Homme)
  • Biffy Clyro – Living is a Problem Because Everything Dies
  • 1990’sYou’re Supposed To Be My Friend
  • The MaccabeesPrecious Time
  • The Cribs – Men’s Needs
  • WindmillFluorescent Lights
  • Trembling Blue StarsSacred Music

et toujours présents dans la radio Fujiya & Miyagi, LCD Soundsystem, Los Campesinos! et The Polyphonic Spree.

Belle affiche que celle présentée par la Maroquinerie 2 soirs de suite puisqu’elle promettait de regrouper Sebastien Schuller au piano solo, Gravenhurst et Animal Collective. Cette première date affiche complet depuis un bon bout de temps, les 3 artistes étant plutôt du genre « oiseaux rares » dans nos contrées.

La présence de Sebastien Schuller avait je dois dire en grande partie motivé ma venue tant j’avais adoré son premier album « Happiness » et le concert donné en 2005 à la Cigale. Malheureusement je franchis les portes de la salle au moment où Sebastien terminait son set, non pas en solo comme annoncé mais en formation « complète » (juste le temps d’apercevoir Guillaume de Chirac, le leader de Landscape). Apparement le début du set s’est fait seul au piano comme prévu mais je n’en sais pas plus (nouveaux morceaux ?). J’espère que j’aurais l’occasion de le voir à St Malo puisqu’il est programmé sur la plage.

Les anglais de Gravenhurst étaient les suivants sur la liste, je dois avouer que je connais assez peu leur répertoire. J’avais seulement écouté leur dernier album en date (« Fires in Distants Buildings« ) qui sonnait assez noisy il me semble. Le groupe est pourtant plutôt catalogué dans le rayon folk mélancolique mais au vu de leur prestation ce soir là je pense qu’il faut revoir l’étiquette. Talbot semble être revenu à ses premiers amours noisy du temps de son précédent groupe Assembly Communications. Toutes guitares dehors dés The Velvet Cell, les anglais n’ont pas quitté des yeux leurs pédales d’effets pour un set énergique et résolument shoegaze (pour les non-initiés voir ici la signification de ce mot barbare).

Gravenhurst The Velvet Cell


Les New Yorkais d’Animal Collective avaient donc pour tâche de clôturer la soirée et de présenter en avant-première des titres de leur futur opus « Strawberry Jam » (en septembre chez Domino). Comme pour Gravenhurst, j’ai découvert ce groupe avec leur dernier album en date (« Feels » sorti en 2005) et je n’ai pas encore fait l’effort d’écouter le reste de leur discographie déjà conséquente (7 albums entre 2000 et 2005). Le groupe avait pour habitude se présenter sur scène maquillé ou portant des masques d’animaux mais rien de tout ça ce soir là. Avey Tare, le Geologiste et Panda Bear, les 3 membres présents ce soir là, ont tous des vrais noms dans la vraie vie, je vous laisse chercher l’origine de leurs surnoms (j’ai vérifié pour le dernier, aucun lien avec Chantal Goya et Pandi Panda). Lampe frontale vissé sur la tête, le Géologiste s’active derrière son sampler et justifie pleinement le sien de surnom. Avey Tare alterne entre un clavier et un sampler plus le chant tandis que Panda Bear (dont c’était l’anniversaire) est soit debout derrière son sampler soit debout derrière sa batterie !! Difficile de décrire le style Animal Collective, surtout en live, tant cela part un peu dans tous les sens (electro par ci, noisy par là, experimental partout). Je n’ai reconnu aucun morceau alors qu’ils en ont apparement joué certains de « Feels ». Le début du set fut trés bon puis il y a eu un long passage assez chiant ou trop barré pour moi, je sais pas, et enfin les derniers morceaux furent dantesques et ont réveillé le public avec leurs rythmes tribaux. Bref du grand nimporte naouac, soit génial soit trés chiant. S’ils arrivent à rendre tout leur set aussi intense que son début et sa fin ça peut faire trés mal mais les gars sont tellement barrés (et sous acides) que ça peut aussi bien être le contraire qui se produit.

Animal CollectiveGrass

J.J. Abrams est un producteur heureux. Le papa de Sydney Bristow (Alias) et des survivants de Lost s’est vu confier il y a peu la mission (impossible ?) de relancer sur grand écran l’une des plus anciennes franchises du petit écran, j’ai nommé Star Trek. Le bonhomme n’en est pas à son coup d’essai avec les adaptations de séries au cinéma puisqu’on lui doit notamment le dernier épisode en date des aventures de Tom Cruise dans la peau de l’agent Ethan Hunt (Mission impossible 3).

On apprend pourtant que le nouveau projet de J.J. Abrams au cinéma intitulé Cloverfield devrait être un film de monstres dont le 1er teaser laisse augurer de belles choses. Des sites officiels mystérieux (Ethan Haas ?) sont également apparus dont l’un permet d’obtenir un mot clé en résolvant un lot de 5 jeux, lequel mot clé servira pour un évènement censé avoir lieu le 1er Août. Tout cela est bien mystérieux donc avis aux courageux, il y a de quoi faire pour percer le mystère, un de plus imaginé par J.J « Goldfinger » Abrams.

Les sites officiels du film :

http://1-18-08.com
http://EthanHaaswasright.com
http://EthanHaaswaswrong.blogspot.com

Le teaser de Cloverfield :

Mercredi dernier, 04 juillet, j’avais rendez-vous avec Natasha Khan au nouveau Casino. J’avais la possibilité de faire son interview mais comme d’habitude mon boulot me laisse peu de latitude pour poser des 1/2 journées au gré du vent et surtout du bon vouloir des artistes. Je me suis donc contenté de l’invitation à l’écouter chanter, accompagnée qu’elle était de ses muses qui composent le groupe Bat For Lashes. C’est peu de dire que l’on a battu des cils (la traduction de « bat for lashes ») devant la performance de Natasha Khan pendant la petite heure qu’elle nous a accordé. A peu prés tous les titres de son 1er et unique album « Fur and Gold » que j’avais chroniqué il y a quelques mois ont été passé à la moulinette live plus une reprise du Petit chevalier de Nico (à laquelle elle est souvent comparée), une cover d’un titre de Springsteen (I’m on Fire) et un inédit pour le rappel (Moon and Moon). Toujours affublées de leurs tenues néo-hippies, les 4 filles de Bat For Lashes sont toutes multi-instrumentalistes et c’est à un incessant ballet que l’on assiste entre les morceaux. Les cordes, percussions ou instruments bizarres (auto-harpe, marxophone…) et la voix de Natasha sont autant de terrains de jeux sur lesquels le groupe arrive à construire un univers dans lequel je me laisse embarquer avec un aller simple dans la main. Difficile d’extraire un morceau plutôt qu’un autre de ce set mais pour l’anecdote je repense à What’s a Girl To Do sur lequel Natasha Khan enjoignit le public à pousser des hurlements de loup afin de rompre le silence quasi religieux qui régnait dans la salle pendant les morceaux. On dit d’elle que Thom Yorke et Björk sont fans de ce qu’elle fait (au point que l’islandaise a demandé à ce que Bat For Lashes assure sa 1ère partie à Rock en Seine), moi je dis qu’ils ont bon goût ces 2 là.

Bat For LashesWhat’s a Girl To Do

Afin de fêter le 1er annniversaire de la sortie de leur album « Dog Problems » le quintet américain The Format propose jusqu’au 16 juillet de télécharger gratuitement cet album sur leur site. 22000 téléchargements de l’album ont déjà eu lieu et pourtant il est trés peu question de ce groupe sur la blogosphère. J’ai bien trouvé un article de la Blogotheque mais point de The Format chez Pitchfork par exemple, ceci explique peut être cela. Je découvre l’album au moment où j’écris ces lignes et je pense que cette 1ère écoute sera suivie de quelques autres car certains titres sont immédiatement accrocheurs (Time Bomb, Dog Problems, If Works Permits). Loin d’être formatée la formule proposée par les américains propose un mélange de sunshine pop et d’émo qui ont fait dire à certains que cet album serait le « Pet Sounds » de la génération émo. Je n’irais pas jusque là mais jettez y une oreille au cas où. En tout cas ils ne manquent pas d’humour comme on peut le voir dans la vidéo de Dog Problems avec notamment un hommage à Queen.

The FormatDog Problems

Radio Campus Paris avait eu la bonne idée de convier pour leur soirée Plug & Play Summer Party le combo parisien (Please) Don’t Blame Mexico et une partie des Texans d’Okkervil River. La soirée était gratuite et se déroulait à la Mécanique Ondulatoire, un nouveau café-concert prés de Bastille. Le temps de siroter quelques bières avec Fred, Kim nous rejoint et en profite pour me léguer les albums de Windmill et The Twilight Sad que je chroniquerais donc bientôt.

Il est 21h30 lorsque l’assistance que j’imaginais plus nombreuse descend les quelques marches menant à la cave. L’odeur me rappelle de bons souvenirs de concerts à Bordeaux où les caves sont nombreuses, on se demande bien pourquoi…Maxime Chamoux est le seul « Mexicain » à affronter le public, en même temps ce projet est un peu le sien ou l’était jusqu’à l’arrivée de ses acolytes Jane Lane, Franz S. Lorenzo et Thomas P-Raw. Seul derrière son clavier il distille quelques uns des titres que l’on retrouve sur les 2 premiers EP du groupe (« First Aid » et « Michel Foucault »). Une bonne partie du public présent connais déjà les titres par coeur et notamment l’excellent Michel Foucault (Saved my Life) sur lequel les Pampapams de Maxime sont repris en choeur. Je découvre avec plaisir les compos d’un groupe dont j’avais entendu parler plutôt en bien sur la blogosphère, à juste titre il faut le reconnaître. Le set terminé je me décide à acheter leur dernier Ep afin de me faire une idée plus précise des titres en formation complète car même si j’ai bien aimé la prestation de Maxime j’ai trouvé le tout un chouïa minimaliste. Là vous allez me dire t’avais qu’à allez voir Rémy Bricka en concert si t’es pas content !!! Sa colombe était malade il a dû annuler tous ses galas… Bref quoi qu’il en soit j’ai écouté les 4 titres du Michel Foucault EP et l’apport des 3 autres caballeros est, à mon sens, un plus indéniable pour les compositions de Maxime. Allez constater par vous même sur leur page Myspace.

Will Sheff et son batteur Travis Nelsen sont ici comme nous l’explique Will à la demande de leur label, lui se voyait plutôt couler quelques jours de vacances avec sa copine. Dur dur la vie d’artiste. Le leader d’Okkervil River interprète tout d’abord quelques titres (dont un Our Life is Not a Movie or Maybe que n’auraient pas renié les Shins) de son nouvel album « The Stage Names » à paraître début septembre. Tel Rémi Bricka (encore lui ?), Will Sheff joue de plusieurs instruments en même temps, en l’occurence de la guitare et de l’harmonica. On pourrait y ajouter sa voix tant le Texan joue à merveille avec elle, passant des graves aux aigus comme sur mon titre préféré For Real interprété seul au clavier pour conclure le set.  Le groupe sera de retour en formation complète en novembre et espérons qu’aprés avoir écumé les bateaux parisiens (Guinguette Pirate et Batofar), ils aient cette fois-ci les honneurs d’une vraie salle. Ils le méritent amplement.

[Mp3] Okkervil River – Our Life Is Not a Movie or Maybe

[Mp3] Okkervil River – The President’s Dead