1994 : J’en étais encore au stade de la K7 audio, pas assez de thunes pour me payer un lecteur CD. Internet n’en était qu’à ses balbutiements et découvrir un nouveau groupe de zike n’était pas chose aisée. Pourtant un clip de Radiohead (la 1ère version de Creep) atterit je ne sais trop comment sur le tube cathodique de mes parents. La K7 de leur 1er album (Pablo Honey) fut donc rapidement mienne tout comme celle du suivant (The Bends) un an plus tard, avant de les racheter quelques années aprés en CD. Pour les suivants j’étais enfin passé au format CD, le format-roi jusqu’à l’apparition du mp3…Pour ma part je reste toujours trés attaché au CD, autant pour l’objet (idem pour les bouquins) que pour la qualité audio.
10/10/2007 : L’industrie musicale se prend Radiohead en pleine face. Considérés par beaucoup comme le « plus grand groupe du monde » depuis Ok Computer, le quintet d’Oxford décide de mettre son nouvel album à disposition des internautes dés sa sortie et surtout de laisser ceux-ci décider de leur participation financière (ou pas). Incrédulité, tollé, soupçons, tout y passe. Finalement la date fatidique arrive et il faut bien se rendre à l’évidence que tout ceci n’était pas une farce ou un coup marketing (encore que…). Que l’on apprécie ou pas la bande à Thom Yorke, on ne peut pas leur rapprocher de s’être laissé pervertir par le système. Aprés les 6 millions d’Ok Computer vendus, nombreux auraient succombé aux appels des sirènes du succès en pondant inlassablement le même album. La réponse de Radiohead se nomma Kid A, l’album le moins abordable et le moins réussi à mon goût du groupe. Avec Amnesiac, Hail To The Thief et The Eraser (l’album solo de Thom), le groupe continue de prendre à rebours l’industrie musicale jusqu’à…l’annonce du téléchargement libre de leur 7ème album, In Rainbows.
Télécharger l’album n’est pour autant pas une chose aisée, le site étant saturé la plupart du temps. On a le choix entre la version mp3-avot’boncoeur ou la version collector-fangeek à 60 € qui ne vous sera livré que le 03 Décembre. aprés moultes essais infructueux, on parvient enfin à accéder au moment crucial, combien ça vaut un Radiohead en 2007 ?? Ah ben merde j’y avais pas réfléchi…Je peux passer un coup de fil à un ami ? Ben chais pas moi…Il est bien ? non parce que je voudrais pas lâcher 10 sacs pour un truc expérimental qui m’emmerde au bout de 2mn. Bon allez c’est Radiohead, fais un effort et surtout fais leur confiance. Ok euh 5 £ ça va ? Il me répond « It’s up to you ». Oui bon j’avais compris que c’était up to me. Allez c’est parti pour 5 £. Merde ça a planté. Bon je rééssaie….encore planté. Ah ben putain les gens ont pas dû être généreux, ils ont même pas de quoi s’acheter un serveur de ce nom. ENCORE PLANTE !!!! bon plein le cul je vais le télécharger gratos…
Ah oui sinon il est trés bien, achetez le… enfin si vous avez quelques années devant vous.
11 octobre, 2007 at 8:38
Pas aussi bon que Kid A ou Amnesiac pour moi, mais largement plus équilibré et punchy qye Hail To The Thief. C’est vraiment un bon disque, je suis ravie en tant que fan absolue, éperdument mordue, droguée avec des cernes de Radiohead.
11 octobre, 2007 at 9:10
En tant que musicien, et surtout compositeur/prod, je ne peux tout simplement pas accepter le système du chapeau… »à vot’ bon coeur ».
Que tous les commerces fonctionnent comme cela alors…
Car on peut etre bercé par les talents mais il ne faut pas oublier que tout ceci se nomme L’INDUSTRIE culturelle.
11 octobre, 2007 at 9:59
Je sais pas si le système de donner ce qu’on veut est bon, MAIS le fait qu’un groupe énorme comme Radiohead décide de se passer de maison de disque est un signe énorme.
C’est sans doute le premier pas de la mort des maisons de disques. Et je ne vais sans doute pas les regretter.
Elles seront remplacées par des portails, sortes de labels internet, qui se chargeront de la distrib d’objets et de produits dérivés, tandis que l’artiste pourra vendre sa musique lui-même. OU la donner. OU la faire payer le prix que veut l’acheteur. Peu m’importe tant qu’on zigouille les intermédiaires qui ne servent à rien.
OU qui ne serviront bientôt vraiment plus à rien…
11 octobre, 2007 at 10:06
Au fait, très bon le titre de ce billet 😀
12 octobre, 2007 at 8:15
Ahhh les walkmans de 18kgs…….
Sinon j’en ai eu plein les roupettes itou. Direction E-mule…
12 octobre, 2007 at 9:19
Perso je regretterais les petits labels car c’est eux qui vont en pâtir en 1er. On est d’accord pour dire qu’il faut que l’artiste ait une plus grosse part du gâteau au détriment de tous les intermédiaires qui ne sont là que pour se sucrer sur son dos.
Sinon pour le titre de ce billet je ne dirais qu’une chose : C’était pas ma putain de guerre…
12 octobre, 2007 at 1:46
Vu la qualité de cpompression des MP3s ( d’après ce que j’ai lu car je ne l’écouterai pas ), il ne fallait vraiment pas payer pour…
Radiohead invente l’album que les vrais fans achètent trois fois :
1. le téléchargement
2. le coffret collector
3. le disque simple ( pour 2008 )
A pardon, les maisons de disques avaient déjà inventé le concept ( voir Placebo, Grandaddy… )
12 octobre, 2007 at 6:33
pour « anonyme » : les maisons de disques ne disparaitront jamais mais se restructurent depuis 5 ans en prévision de changements radicaux.
Au lieu de disparaitre elles sont ent train de prendre le controle du marché de la musique dans tous ses aspects (cf mon blog le post « 360° dans ton cul »).
Pour ce qui est des petits labels : qu’ils crêvent la gueule ouverte, pour le travail qu’ils fournissent: racler le fond de myspace pour signer des belges et des irlandais dont personne ne veut chez eux en évitant soigneusement les groupes français parce que « les musiciens français…. » .
Il ne faut pas avoir l’image du petit label des années 80, tout ceci est bien loin, maintenant tout ce que font les petits labels français c’est perdre de l’argent avec des artistes étranger tout en méprisant les musiciens français. Pas tous? 🙂 peut-être… Ils faut s’enlever cette image d’épinal du petit label indé qui « aide » les artistes, souvent ils n’ont même plus assez d’argent pour payer leurs locaux… alors les artistes, qui viennent toujours en dernier dans cette chaine alimentaire, se retrouve souvent avec quelques uns de leur vinyls pour seul payement..
Les producteurs français ne marchent pas à l’oreille (il faut en avoir) mais aux chiffres immédiats et au népotisme.
Les producteurs français profitent de leurs artistes français sans aucun respect pour eux, et oui ils n’ont pas le potentiel d’artistes anglo-saxon, dans les petits labels comme ailleurs, combien d’artistes ont été gachés par leur so-called prod! (cf mon blog le post « la cigale et la fourmi)
La France: ce petit gout de merde dans la bouche du monde!
Pour finir je donnerais mon avis sur Radiohead : un groupe pour adolescentes! rien de plus. ah si! l’inspiration d’une nouvelle sorte de « chanteurs » : les marmonneurs chuinteurs qui pleurent moman… une invention qui mériterait le label « france ».
12 octobre, 2007 at 9:51
Ah mais ouais tout s’explique, c’est pour ça que j’ai l’impression d’avoir 14 ans dans ma tête, je suis fan de Radiohead.
12 octobre, 2007 at 10:39
j’veux un scooter…et du Biactol
Inutile de dire que je ne suis pas d’accord avec toi Mica…
13 octobre, 2007 at 12:34
Plus je l’écoute, plus il me déçoit ce In Rainbows… Faudrait peut-être que j’arrête de l’écouter alors non?
13 octobre, 2007 at 9:57
Je suis une adolescente bien poilu quand même…Pardon Toto pour le Biactol, j’ai épuisé tout le stock y a des années….Par contre certes les gros mastodontes que sont Universal et Sony ont vampirisé les revenus des artistes ont s’offrant des marges plus qu’avantageuses sur la vente des cd, et quand j’entend Pascal Nègre verser presque une larme sur la deficit de l’industrie musicale à cause d’internet, personellement je pleure de rage. Mais je continu à croire que dans toutes créations artistiques on s’en sort toujours mieux accompagné. Un disque ne se fait jamais vraiment seul, et le parcours sur scène encore moins, d’où le rôle quand même important des dits labels pour accompagner et organiser les artistes dans leur tournées. Mieux vaut je pense s’attaquer aux méthodes de gestions que sur le principe de l’utilité d’un label. Et ce que je ne veux pas non plus c’est l’explosion des tarifs de places de concerts et festivals qui deviendrait (si ce n’est déjà) un hobby de luxe pour compenser les pertes financières par le tout gratuit du téléchargement….
13 octobre, 2007 at 10:19
Radiohead c’était mieux avant, quand c’était payant…
13 octobre, 2007 at 11:16
Bah moi j’adore toujours autant, ce disque est juste un poil trop court.
13 octobre, 2007 at 12:10
merci…