Il a suffit d’une bande-annonce de quelques minutes cet été pour déclencher un buzz monstrueux autour du nouveau projet de J.J Abrams. Le bonhomme a depuis longtemps compris l’intérêt du marketing viral via internet (les sites autour de Lost étaient des modèles du genre) et Cloverfield n’a pas échappé à la règle (souvenez-vous). Producteur du film, l’ami J.J. a laissé le soin à Matt Reeves (réalisateur de The Yards) de le réaliser. Depuis cette bande-annonce plus que prometteuse, rien ou presque à se mettre sous la dent jusqu’à…l’avant-première du film hier soir (sortie officielle le 06/02).
Sans rien dévoiler du scénario, je dirais simplement que Cloverfield est la rencontre du Projet Blair Witch et de la Guerre des Mondes. Entièrement filmé en DV, caméra à l’épaule, Cloverfield joue à fond la carte du réalisme, de l’immersion du spectateur, à la manière de ce qui peut se faire dans certains jeux vidéos. Cette technique a tendance a se démocratiser (hormis chez les puristes) et l’on assiste de plus en plus a des films tournés intégralement en DV (+ de souplesse à moindre coût). Le choix du réalisateur est ici de montrer le film à travers les images filmées par un camescope. Il va falloir s’habituer à ce parti-pris scénaristique qui risque bien de faire des émules et qui correspond parfaitement à la « société de l’image » dans laquelle on vit. Les JT d’aujourd’hui n’hésitent plus à faire appel à des images d’amateurs pour illustrer les sujets les plus brûlants de l’actualité (le 11/09/2001, le Tsunami en Asie…). Le trés attendu [REC.] de Jaume Balaguero et Paco Plaza, suivra à la manière d’une équipe de journalistes, le travail de pompiers espagnols.
Pour en revenir à Cloverfield, c’est à travers les images d’un groupe d’amis que l’on va suivre le déroulement des évènements (vous avez vu comment je vous ménage le suspense ??!!). Problême : au bout d’une heure de caméra embarquée, d’images bougeant sans arrêt (Ah vous vouliez du réalisme), certains frolent la nausée. Le L.A Times rapporte que cetains spectateurs sont sortis en pleine séance pour vomir…d’autres ont chopé une migraine tenace…Bref, ça marche au delà de leurs espérances. Le film dure heureusement moins d’1h30.
Ni nauséeux, ni migraineux, je suis sorti scotché par ce vrai bon film de monstre, un film « intelligent » qui ne prend pas le spectateur pour un imbécile, chose plutôt rare dans les films de genre. Une suite est déjà prévue (vu que le film a réalisé un début tonitruant aux States) en prenant le même concept mais à travers les yeux d’un autre New-Yorkais avec son camescope. Pourvu qu’il nous fasse pas les 8 millions d’habitants de Big Apple…
26 janvier, 2008 at 7:13
J’ai pas trouvé la bande annonce très engageante, mais bon, j’irais sans doute…
28 janvier, 2008 at 11:58
Hello 🙂
j’ai trouvé ça :
🙂 fais toi plaiz!
29 janvier, 2008 at 12:37
j’voudrais pas insister, mais c’est quand la teuf dans ton 120m2?
29 janvier, 2008 at 8:13
Bientôt, bientôt…
120 m² ? c’est à peine la taille de ma baignoire !! Je vous raconte pas la facture d’eau, c’est indécent.
29 janvier, 2008 at 10:20
Euh « The Yards » j’aurais plutôt dit que c’était de James Gray…
Je n’ai vu que la bande annonce mais le côté cdv renvoie au Projet Blair Witch mais aussi à toutes les images quel’on a vu du 11 septembre, je trouve…
Ce qui me dérange avec ce genre de film, c’est toujours les américains qui se font attaquer et le plus souvent à New York.
Enfin à voir..
29 janvier, 2008 at 10:56
Tu as raison, autant pour moi, j’avais mal lu IMDB, il n’était que scénariste de « The Yards ». EN plus je l’ai acheté en DVD il y a pas longtemps, je suis inexcusable.
Le Projet Blair Witch, le 11 Septembre 2001, sont clairement parmi les « influences » majeures du film. Cela dit je n’ai pas ressenti l’américanisme primaire qui prévaut dans pas mal de films de ce genre. Ce que j’ai aimé dans ce film, c’est qu’on ne cherche pas à nous expliquer par A+B le pourquoi du comment. C’était le sens de ma remarque : un film “intelligent” qui ne prend pas le spectateur pour un imbécile.
A voir effectivement pour se faire une idéee plus précise et au cinéma de préférence.