
Les 14 titres se présentent comme un long mix de 53 minutes qui s’écoute aussi bien d’une traite que séparément. Si à ses débuts Gillis n’utilisait pas plus de 3 ou 4 titres par morceau à la manière des frères Dewaele (2 Many DJ’s), il fait désormais dans la surenchère puisque c’est pas moins de 25 titres qui s’entrechoquent par exemple sur l’introductif Play Your Part (Pt.1). Dit comme ça, on pourrait s’attendre à un mælstrom inaudible et insipide, mais c’est tout le contraire qui se produit. Le DJ de Pittsburgh maîtrise à merveille sa technique et propose un voyage d’un peu moins d’une heure dans l’histoire de la musique contemporaine, du rock à l’électro en passant par le métal et le hip-hop.
Grand amateur de pop culture, Gillis ne manque pas l’occasion de procéder à des collages improbables en mélangeant icônes teenage (Britney Spears, Avril Lavigne), R’n’B (Mary J. Blige, Kelis), métal (Metallica, Megadeth), rap (Kanye West, 50 Cent), pop (Michael Jackson, Ace of Base) et indé (Yo La Tengo, Of Montreal). L’un des exemples les plus marquants combine la pop teenage de Kelly Clarkson et l’indus de Nine Inch Nails (Here’s the Thing) pour une efficacité maximale. On retiendra également la rencontre entre Radiohead et Jay-Z (Set It Off), The Cardigans et Hot Chip (Hands in The Air), Deee-Lite et Nirvana (In Step) et bien d’autres que je vous invite à découvrir sans tarder.
A la manière du « In Rainbows » de Radiohead, vous pouvez vous procurer l’album de Girlk Talk en téléchargement au prix que vous désirez sur le site du label, ou bien patienter jusqu’au 23 septembre pour la sortie sur support CD.
14 juillet, 2008 at 1:36
Superbe découverte, c’est excellentisime !