A tous les déçus du dernier album de Cat Power, à ceux qui préféraient la Chan Marshall ultra-timide des débuts, cachée derrière son piano, au zébulon sur ressort qui est venue interpréter les titres de son nouvel album de reprises l’hiver dernier, haut les coeurs. Emily Jane White s’est glissée dans la peau de Chan Marshall époque « What Would The Community Think » ou « Moon Pix« , sur son premier album, le sombre et dépouillé « Dark Undercoat« .
Si la filiation entre les deux américaines, notamment sur le plan vocal, est plus qu’évidente, il serait injuste et restrictif de limiter le talent de la plus jeune des deux à une vulgaire copie de son ainée. La jeune californienne a fait ses armes sur la scène bordelaise avant un retour au pays, à San Francisco, où elle a signé un premier album distribué en France par Talitres, le label bordelais. Emily Jane White est apparemment tombée dans la marmite folk dès son plus jeune âge, apprenant très tôt à chanter, jouer du piano et de la guitare, soit les trois éléments moteurs de « Dark Undercoat ».
Les dix titres qui jalonnent ce premier album reposent en effet sur des mélodies interprétées tantôt au piano, tantôt à la guitare, toutes magnifiquement sublimées par la voix grave et ensorceleuse d’Emily. Cette voix qui nous le disions plus tôt rappelle la jeune Chan Marshall, particulièrement sur l’introductif Bessie Smith, ou celle, folk et dépouillée, d’Alela Diane (Sleeping Dead ; Blue). Les arrangements, de cordes notamment, sont suffisamment présents pour qu’on les remarquent, tout en laissant le beau rôle aux guitares (acoustique le plus souvent, électrique sur Dagger) et au piano. C’est d’ailleurs lorsque Emily pose ses mains sur celui-ci (The Demon ; Wild Tigers I Have Known) que des frissons nous parcourent l’échine. Grâce spectrale, beauté fantomatique, on abandonne très vite toute résistance pour se laisser envoûter par la dame blanche de San Francisco.
Soigneusement dissimulée derrière son voile, Emily Jane White s’impose d’emblée avec son premier album comme une des grandes dames du folk. A suivre comme son ombre…
[Mp3] Emily Jane White – Wild Tigers I Have Known
[Mp3] Emily Jane White – Hole in The Middle
[Vidéo] Emily Jane White – Dagger
4 septembre, 2008 at 12:22
J’ai adoré cet album, la demoiselle est douée, c’est certain. Cela dit, je trouve qu’elle n’a pas la profondeur de Cat Power sur l’album free, par exemple (qui reste mon préféré). Bref. Voilà, c’était mon avis.
Pardon et Bonjour !
4 septembre, 2008 at 12:34
Salut à toi M,
je suis d’accord avec toi, son album n’égale pas le meilleur de Cat Power (dont le fabuleux « You are Free »). Par contre ça vaut largement les albums de reprise non ?
Ne t’excuse pas de donner ton avis, au contraire il est le bienvenu et toi aussi 🙂
4 septembre, 2008 at 1:44
J’ai écoute un extrait de son discute sur une vague compile folk. C’était sympathique.
Jolie chronique Toto, tu sais bien parler des femmes.
4 septembre, 2008 at 1:45
Sinon je n’étais pas en mode mauvaise langue sur le précédent commentaire, c’est une erreur de conservation des coordonnées de mon navigateur…
Du coup je fais un double com…
4 septembre, 2008 at 3:01
Merci Cecile ^__^
16 septembre, 2008 at 10:25
j’ai beaucoup aimé cet album plein de mélancolie. Emily Jane White : un fille qui a sa place aux côtés des Cat Power, Shannon Wright, Alela Diane et autres Edith Frost.