A l’époque de « Dance Party in the Balkans », le premier album d’Alaska in Winter, on avait parlé que de la collaboration apportée par Zach Condon (Beirut) aux travaux de Brandon Bethancourt, un ami d’enfance ayant décidé lui aussi de se lancer dans la musique. L’ami Condon avait fait bénéficier Bethancourt de ses talents de chanteur et de musicien (trompette et ukulélé) sur quelques titres remarqués. Les deux américains possèdent en effet les mêmes racines, ancrées dans le Nouveau-Mexique, et le même goût pour l’aventure, la découverte de nouveaux territoires, de nouvelles cultures et notamment celle des Balkans où ils ont tous les deux résidé.
Auparavant, Bethancourt a passé un hiver seul dans une cabane au fin fond de l’Alaska à composer sa musique et comme le barbu Justin Vernon (Bon Iver), il en est revenu avec un joli nom de groupe et quelques magnifiques morceaux. Depuis, le premier album est passé par là et Bethancourt a posé ses valises en Europe : Paris, Europe de l’est puis Berlin. Son installation dans la capitale allemande se fait nettement sentir sur « Holiday » et pas seulement parce que le nom de la ville a été donné au meilleur titre de l’album.
Ce Berlin, parlons-en, tant il est représentatif de la nouvelle direction prise par Bethancourt sur son nouvel opus. Gonflé aux beats électro et aux synthés tantôt rétros, tantôt futuristes, le titre n’a pas grand chose à envier à ceux d’un duo de DJ français et casqués. Avec ses voix vocodorisées, Berlin n’est que la clé pour pénétrer dans l’immensité glacée de « Holiday ». Pour expliquer les différences entre ses 2 albums, Bethancourt n’hésite pas à mettre en avant son expérience berlinoise, à commencer par la vivacité de la scène électro locale, comme en témoigne le diptyque Highlander (Pt. 1 et 2) ou plus encore le triptyque Streetgang (Pt. 1, 2 et 3).
Les tonalités plus folk ne sont pour autant pas complètement mises au placard, on est ici loin d’une électro bling-bling. Pour s’en convaincre, un petit détour du côté de Knorrpromenade, ballade électro-folk emmené par un banjo et une voix féminine enjôleuse ou plus encore du côté du superbe Keep Your Boots Clean and Everything You Step On is Dirt qui mélange de la même façon banjo et synthés mais cette fois-ci avec la voix vocodorisée du sieur Bethancourt. Cette « escapade berlinoise » » se termine par un remix de Close Your Eyes, titre présent sur « Dance Party in the Balkans », sur lequel on peut entendre Zach Condon donner de la voix. Débarrassé de cette étiquette un peu trop voyante, Brandon Bethancourt livre un album dont il est bien difficile de décrocher.
Alaska in Winter – Berlin
25 mars, 2009 at 11:58
A noter qu’il sera en concert le 30 avril à la Flêche d’Or pour ce qui sera peut être la dernière soirée de la salle parisienne.
26 mars, 2009 at 4:20
Faudrait quand même que j’aille là bas une fois dans ma vie non ? (si si je te jure j’y ai JAMAIS mis les pieds…)
26 mars, 2009 at 4:44
Plus qu’un mois pour ça…
27 mars, 2009 at 10:14
C’est curieux cette tendance esthétique de clip très ship années 80. Celui des Bloc Party a un côté dérangeant assez intéressant et même plus intéressant que la musique en fait.