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Lundi 11 Octobre 2010 : On mettra ça sur le compte de l’excitation du voyage. Toujours est il qu’alors que j’avais dormi comme un bébé toute la semaine, je ne profite pas de mon départ en début d’après-midi pour trainer un peu au lit une dernière fois. Tant pis ou plutôt tant mieux, je vais pouvoir me préparer sans le stress du gars à la bourre qui a peur de louper son avion. Tout se passe comme prévu : j’arrive tôt à l’aéroport, je gruge la moitié de la file à l’enregistrement…Bon ça c’était pas prévu, j’ai juste pas vu que la file était séparée en 2 et j’ai tapé l’incruste à la fin de la 1ère file, comme personne m’a rien dit…

Dans l’avion, on patiente avant le décollage avec une compile de groupes islandais qui se produisent au festival. La compagnie aérienne Iceland Airwaves est en effet le sponsor principal du festival auquel elle a même donné son nom. On a beau être sur du moyen courrier, un écran vidéo est à disposition avec quelques films (Toy Story 3 pour moi) et de la très bonne musique (bon ya aussi quelques daubes). Je passe la dernière heure sur les trois au programme à écouter Hjaltalin, les Kings of Convenience et bien sûr Sigur Rós au moment de l’atterrissage. On peut difficilement faire plus islandophone que moi sur ce coup !

La navette pour rejoindre la ville s’avère plus chère que prévu. 45mn de bus puis 20mn à pied pour rejoindre mon hôtel. La chambre est petite (5m² ?) mais confortable. C’est toujours mieux qu’un dortoir qui pue la vieille chaussette trouée. Je pose mon sac et pars faire un tour à proximité avant que le soleil (hahaha) ne se couche. Oui parce que bon le soleil ici, il se murmure que c’est une légende urbaine. D’ailleurs les enfants à l’école il parait qu’ils ne savent pas le dessiner… Les journées sont encore longues à cette période de l’année (à peu près comme chez nous) mais le plafond est très bas et très gris. Apparemment il a fait soleil les 2-3 jours avant mon arrivée, donc là il devrait faire moche pendant environ 2-3 semaines, c’est le tarif. Je ne suis pas venu pour bronzer donc ça tombe bien, c’est juste dommage qu’il n’y ait pas un peu plus de lumière pour les photos. Pour ça il faudra revenir entre juin et août, la haute saison.

Mardi 12 Octobre 2010 : Un des trucs auquel il faut s’habituer en Islande, c’est l’odeur d’oeuf pourri qui émane dès que vous ouvrez le robinet d’eau chaude. En effet, l’eau est chauffée par géothermie, avec ce qu’ils ont à disposition dans le sol, ils seraient bien bêtes de ne pas en profiter. Du coup une petite odeur de souffre se dégage et il vaut mieux savoir de quoi il retourne, sinon on pourrait penser qu’il y a un animal mort dans la chambre et regretter l’odeur de vieille chaussette trouée…Lever de bonne heure, je pars un peu à l’aveugle visiter la ville. Le festival ne commence que demain donc j’ai toute la journée pour en profiter. On peut marcher pendant 10mn sans croiser âme qui vive, c’est assez troublant et assez agréable il faut le reconnaître, surtout quand on vit à Paris. Je finis la matinée par la visite du vieux cimetière dont m’avait parlé Elodie. Ses photos n&b du lieu étaient superbes, sans grande originalité j’ai misé moi aussi sur le n&b, surtout vu le peu de lumière que laissent passer les nuages. Je récupère mon pass pour le festival dans l’après-midi, je repère un peu les différentes salles et bars où je vais passer les 5 prochaines soirées. Pour l’instant la ville est calme (hormis une petite manif, pour pas que je sois trop dépaysé sûrement), il paraît qu’à partir du vendredi c’est beaucoup moins sage, on verra bien.

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Les Ecossais de Belle & Sebastian nous ont habitué depuis leurs débuts à soigner le contenant tout autant que le contenu. Leurs superbes pochettes d’albums sont devenues une sorte de marque de fabrique, un moyen de reconnaissance, un dénominateur commun de leur discographie au même titre que leur pop romantique aux arpèges délicats. On croyait tenir avec la photo ci-dessous la pochette de leur nouvel album « Write About Love » qui paraîtra le 11 octobre prochain.

Sauf qu’hier, ô surprise, le grand manitou Stuart Murdoch a annoncé sur le site du groupe que ce n’était pas la pochette officielle. Voici la véritable pochette de « Write About Love« , bien dans le ton des précédentes, en un mot superbe. Reste plus qu’à espérer qu’il en sera de même pour son contenu.

A noter qu’un concours a été lancé auprès des fans afin de réaliser une cover pour le nouvel album en s’inspirant seulement de son titre (le groupe Flickr est à voir ici). Parmi mes préférées, deux ne sont visibles que sur Flickr (ici et ici) et la troisième se trouve ci-dessous.

The Middle East@Maroquinerie (2010/06/29)

The Middle EastBlood [Mp3]

The Middle EastThe Darkest Side [Mp3]

Here We go Magic@Flêche D’or (2010/07/09)

Here We Go MagicCollector [Mp3]

Here We Go Magic Casual [Mp3]

Pour de vraies belles photos voir ici et ici et encore ici.

C’était une de ces journées d’été où la chaleur prend vite une teneur insupportable quand on habite sous les toits de Paris. Une journée à aller chercher un peu de fraîcheur dans un parc comme le font la majorité des parisiens. Ou bien une journée à prendre son appareil photo et à aller déambuler dans le plus célèbre des cimetières parisiens, où se côtoient personnalités historiques, vedettes du show-bizz et illustres inconnus. Je n’ai volontairement pas voulu acheter le plan du cimetière (vendu 2 euros à l’entrée), j’avais envie de me promener au hasard des allées, ne rien planifier, me laisser porter par l’atmosphère romantique de ce cimetière ombragé. Je n’ai donc pas vu la moitié de ce qu’il faut voir au Père Lachaise, à commencer par celui que tout le monde recherche (Jim Morrison) mais je n’attendrais pas aussi longtemps cette fois-ci pour y traîner à nouveau mes guêtres et mon appareil photo.

Je n’avais pas forcément prévu cette date dans mon agenda concert de ce début d’année, trop de groupes à voir en janvier/février, un problême de riche je sais. Grâce à Grandcrew (et Cécile qui m’a prévenu du début du concours) j’ai eu la chance d’assister au concert d’Owen Pallett à la Maroquinerie.

Le trajet jusqu’à la salle de l’Est parisien est toujours un peu compliqué pour moi, l’habitant du Sud parisien, mais ce trajet restera comme l’un des plus compliqués du genre, la faute à un maudit salon (lingerie ?) Porte de Versailles qui empêchait toute tentative d’incursion dans la ligne 12 deux stations plus loin. 20 bonnes minutes à voir les métros bondés défiler toutes les 4 minutes sous mes yeux et puis enfin une minuscule ouverture, un peu forcée, à la parisienne. Du coup l’arrivée à la salle de la rue Boyer se fait avec un peu de retard et la première partie ne m’a pas attendue pour débuter. La salle est pleine à craquer ou presque, impossible de circuler et de trouver une place correcte pour voir le concert, surtout avec la géométrie particulière de la Maroquinerie. Je fais contre mauvaise fortune bon coeur et décide d’écouter les titres de I Come From Pop, trio brestois en charge d’ouvrir le bal. Je n’aperçois pas bien voire pas du tout la scène mais ce que j’entends me plait bien voire beaucoup. C’est à la fois pop, folk et noisy, j’ai du mal à dire à quoi cela me fait penser, ce qui est plutôt bon signe. Certains trouvent apparemment ça chiant alors que moi, au contraire, je trouve ça frais, original et vraiment bien rodé en live. Un groupe à suivre et à voir dans de meilleures conditions en ce qui me concerne.

Je rejoins Cécile et Stéphane qui sont postés près de la scène afin que Stéphane puisse faire des photos pour IPR. On papote un moment et c’est déjà l’heure d’Owen Pallet a.k.a Final Fantasy. Je n’avais pas spécialement accroché à ses précédents travaux sous le nom de Final Fantasy, je n’avais pas trop creusé à vrai dire, mais son nouvel album « Heartland« , le premier sous son vrai nom, est un petit bijou. D’abord seul sur scène, le Canadien est ensuite rejoint par un guitariste/batteur (Thomas Gill). Comme Andrew Bird, autre violoniste de talent, Owen Pallett construit ses morceaux comme une sorte de puzzle qu’il assemble pièce par pièce avec son sampler. L’exercice est toujours spectaculaire à voir en live et le public est particulièrement réceptif ce soir. Pourtant, malgré la qualité de l’interprétation et des titres, je trouve qu’il manque quelque chose pour que cela fonctionne parfaitement. Les titres d’ « Heartland » en live manquent d’envergure par rapport à la version album. Les cuivres par exemple, très présents sur l’album, sont absents sur scène-et c’est bien dommage. Owen Pallet mériterait d’avoir un backing band digne de ce nom pour l’accompagner, un peu à la manière d’Andrew Bird, qui n’hésite pas à s’entourer de plusieurs musiciens sur scène.

Le concert est malgré tout plaisant, le public écoute religieusement et applaudit chaque titre chaudement. Le set se termine par Lewis Takes Action et Lewis Takes Off His Shirt, deux de mes titres préférés du dernier album. Le public réclame et obtient un premier rappel de 2 morceaux sur lequel Owen semble un peu ailleurs, s’y reprenant à plusieurs fois pour une partie de chant, se mélangeant les crayons avec le sampler ou perdant son archet en plein morceau. Le public ne lui en tient pas rigueur au contraire, les encouragements redoublent. Alors que l’on croit en rester là pour la soirée, la salle commençant à se vider, le groupe revient pour un dernier titre accueilli comme il se doit. Au final une belle performance mais un goût d’inachevé car l’ensemble gagnerait à prendre un peu plus de volume. Next time maybe.

De retour au pays, la tête pleine de souvenirs, l’appareil photo plein d’images couleur, n&b et sepia.

Une vie de chien :

Fumeuse d’opium :

Sac de noeuds :

Nénuphars :

Message in a bottle :

Tuk-Tuk :

Kids in the picture :

La possibilité d’une île :

                       

L’une des premières photos que l’on remarque dans l’expo qui lui est consacré jusqu’à la fin du mois à la maison européenne de la photo est un portrait de Jacques Prévert. Qualifié de « photographe du bonheur », Edouard Boubat est au même titre que Doisneau et Ronis un photographe dit « humaniste » pour sa volonté de placer l’homme au centre de son propos. L’exposition met également en lumière sa carrière de photo-reporter qui lui permit de silloner le monde pour le magazine Réalités et lui valut le titre de « correspondant de paix » selon un bon mot de son ami Prévert. Une superbe exposition pour les amateurs de photos n&b…et les autres.

 

« Que dire de plus ? Il n’y a qu’à voir ce que Boubat voit et nous fait voir. Dans les terres les plus lointaines ou les grands déserts de l’ennui, il cherche et trouve des oasis« .

Jacques Prévert, 1971.

L’objet à ne pas oublier cette année :

Sieste musicale :

Sébastien Schuller :

Mia (Electrelane) :

LCD Soundsystem on stage :

 

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