#30

Spoon – Transference


L’album en écoute sur Spotify.

#29

Efterklang – Magic Chairs


L’album en écoute sur Spotify.

#28

Crocodiles – Sleep Forever


L’album en écoute sur Spotify.

#27

Active Child – Curtis Lane EP


L’album en écoute sur Spotify.

#26

Deerhunter – Halcyon Digest


L’album en écoute sur Spotify.

#25

Ariel Pink’s Haunted Graffiti – Before Today


L’album en écoute sur Spotify.

#24

Florent Marchet – Courchevel


L’album en écoute sur Spotify.

#23

Mumford and Sons – Sigh No More


L’album en écoute sur Spotify.

#22

Dark Dark Dark – Wild Go


L’album en écoute sur Spotify.

#21

Evening Hymns – Spirit Guides


L’album en écoute sur Spotify.

Publicité

Ce n’était pas encore l’été mais ça y ressemblait quand même beaucoup ce mercredi 28 Avril dans la capitale. Comme tous les quartiers de Paris et peu importe le degré de branchitude, Oberkampf voyait ses terrasses prises d’assaut pour le traditionnel apéro post-boulot. A quelques mètres de là, le Nouveau Casino accueillait les Danois d’Efterklang venus présenter leur dernier album en date, « Magic Chairs« .

Petite surprise, le concert n’affiche pas complet ce soir et le temps estival n’y est sans doute pas pour grand-chose. Efterklang ne possède pas encore la renommée qu’il mériterait d’avoir, la faute sans doute à une musique que l’on qualifiera d’exigeante, même si leur dernier album a considérablement arrondi les angles de leur post-rock symphonique. La première partie est assurée par Heather Woods Broderick qui n’est autre que la petite sœur de Peter Broderick (lui aussi membre intermittent du collectif danois). La jolie brunette occupe le poste de claviériste multi-instrumentiste d’Efterklang, laissé en jachère par la blonde Anna Brøsted partie jardiner le projet Our Broken Garden. C’est devant un public encore clairsemé qu’elle se présente, seule avec sa guitare et un laptop. Un cadre intimiste qui sied parfaitement aux chansons folk de la demoiselle. Dans la famille Broderick, il n’y a donc pas que le frère qui a du talent…

L’apéro se termine pour certains au moment où les membres d’Efterklang entrent en scène. Casper Clausen et Rasmus Stolberg arborent leur magnifique moustache à la Errol Flynn (aussi appelée « pornstache »), un peu leur marque de fabrique. Le batteur, Thomas Kirirath Husmer, est pour une fois placé sur le côté et non au fond de la scène, pour la bonne et simple raison qu’il se charge également de jouer de la trompette (avec brio) sur quelques titres. Le groupe est comme à son habitude très souriant, visiblement ravi d’être à Paris « in the springtime ». Le set débute avec quelques uns des meilleurs titres de « Magic Chairs » (Full Moon ; Alike ; I Was Playing Drums), symboles de l’orientation plus pop des nouvelles compositions. Le groupe n’oublie pas la frange la plus ancienne de son auditoire et entonne Mirador et Caravan, deux titres de « Parades« , plus empathiques et grandiloquents que les morceaux de « Magic Chairs » grâce à l’ajout de cuivres et de de choeurs à gorges déployées. Les sourires sont toujours gravés sur les visages du collectif danois, notamment sous les moustaches de Casper et Rasmus. Un sourire communicatif, rayonnant, sincère. L’expérimental Blowing Lungs Like Bubbles se termine dans un grand éclat de rire collectif, groupe et public réunis. Le set s’achève avec Modern Drift et Cutting Ice To Snow, sous les vivats d’un public aux anges, bien qu’encore un peu réticent à totalement lâcher prise. Quelques traditionnelles minutes d’attente et le groupe revient sur scène pour trois nouveaux titres dont Me Me Me The Brick House, la face B de I Was Playing Drums, qui conclut un excellent concert de la bande à Casper Clausen. Un de plus à leur tableau de chasse.

Un compte-rendu et quelques photos chez Tami.

Jusqu’ici réservée à un public averti, amateur de ce que l’on pourrait appeler le post-rock symphonique et empathique, où les cuivres et les cordes ont remplacé les guitares, la musique d’Efterklang s’est épurée sur le dernier album des Danois afin de toucher un public plus large. Epurée n’est peut-être pas le terme approprié, disons qu’elle est devenue un peu moins cérébrale, moins complexe, plus pop au sens premier du terme. Ces cousins lointains de Sigur Ros (écoutez leur premier album « Tripper« ) ont délaissé pour un temps les longues plages symphoniques et solitaires pour celles plus immédiates et populaires que leur nouveau label, 4AD, espère remplies d’espèces sonnantes et trébuchantes.

Si cette évolution a de quoi surprendre les fans de longue date, elle est faite de façon suffisamment délicate pour que l’on ne s’y sente pas en terrain hostile. On retrouve en effet sur « Magic Chairs » le côté symphonique et empathique qui a toujours dicté les mélodies des Danois depuis leurs débuts. Ici, il a simplement été adapté à un format plus pop en simplifiant les mélodies et en accordant une place plus importante aux instruments « traditionnels » (guitare, basse, batterie, piano). Les cordes et cuivres dont on les sait friands (jetez une oreille à leur « Performing Parades » avec l’orchestre national de chambre danois) sont toujours bel et bien présents mais un peu plus en retrait que sur leurs travaux précédents.

Autre évolution notable dans la musique des Danois, la part plus importante accordée au chant, qu’il soit en chœur ou en solo, au risque d’en devenir parfois irritant (The Soft Beating ressemblant à de la guimauve pop boursouflée ou Mirror Mirror trop proche d’Arcade Fire pour être honnête). Bien que moulé dans un format plus pop, « Magic Chairs » n’en reste pas moins un album d’Efterklang, sous-entendu avec son lot de bizarreries mélodiques, son grain de folie scandinave, cette beauté froide propre aux pays nordiques. Parler de beauté peut paraître incongru quand il s’agit de musique mais c’est exactement ce que je ressens à l’écoute d’Alike ; I Was Playing Drums ou Full Moon. Une beauté certes artificielle mais désormais prête à éclore aux yeux du plus grand nombre.

Chronique écrite pour Indiepoprock.

La session complète (4 titres) est visible sur le site de 4AD.

Ce soir, dans le cadre du traditionnel bal de la Bastille placé cette année sous le signe de l’Europe, les danois d’Efterklang ont livré un set d’environ 45 minutes face à la colonne de Juillet. Le public, un peu timide au départ et visiblement intrigué par cette fanfare scandinave, s’est peu à peu pris au jeu des envolées organiques du collectif pour finir dans une belle communion musicale. L’occasion est donc belle de faire partager ici quelques titres de ce mélange d’Arcade Fire et de Sigur Rós dont le dernier album « Parades » est sorti l’an dernier.

EfterklangMirador

EfterklangCaravan

EfterklangSwarming

Efterklang on Myspace.

Site officiel.