octobre 2007


C’est ce que l’on appelle une traversée du désert artistique. 9 années séparent « Stooping to Fit« , le second album des regrettés Catchers, de « You and me against the world« , le 1er EP de The Sleeping Years, le nouveau projet de Dale Grundle. 9 années de silence, de sommeil créatif, la faute à pas de chance ? Oui mais pas seulement. La faute à des maisons de disques frileuses qui ne croyaient pas possible un retour au 1er plan de celui qui nous avait « mis à genoux », Bernard Lenoir y compris, avec son groupe à peine sorti de l’adolescence. On regrettera qu’Alice Lemon ne soit plus là pour amener son zeste de féminité sur les mélodies composées par Dale ou pour enchevêtrer sa voix avec celle de ce dernier.

L’irlandais est plutôt du genre têtu, tenace. Il décide de produire lui même 3 mini-albums qu’il distribuera par correspondance essentiellement, en nombre limité, sous un packaging original (signé Pika Pika) et dédicacé. Le 3ème et dernier EP vient de sortir, il se nomme « Clocks and Clones« . Les deux premiers ont été un succès, le premier d’entre eux est même épuisé. La France semble ne pas avoir oublié le bonhomme qui jouit encore d’une belle popularité auprés des fans indie-pop. L’excellent label bordelais Talitres ne s’y est pas trompé puisqu’il a proposé ses services à Dale pour l’enregistrement d’un premier album en début d’année prochaine.

En attendant, The Sleeping Years sera en concert pour quelques dates en France, demain soir à Toulouse par exemple. En ce qui me concerne et après l’avoir vu en début d’année au Divan du Monde, je serais samedi au 1 Bis à Ivry pour un concert gratuit de The Sleeping Years en compagnie de Kwoon, les « Sigur Rós » français comme une partie de la presse les a surnommé suite à leur trés bon premier album « Tales & Dreams« , autoproduit lui aussi.

[Mp3] The Sleeping Years – Dressed For Rain

[Mp3] The Sleeping Years – You and me against the world

[Vidéo] The Sleeping Years – Macosquin, Coleraine

[Vidéo] Kwoon – I lived on the moon

Parmi les trés bonnes nouveautés de la rentrée télé aux USA, à noter 2 séries ayant pour héros un… anti-héros. Paradoxal. Les nerds, à ne pas confondre avec les geeks, ont le vent en poupe depuis quelques années dans les médias. Il faut dire que la société de ce début de 21ème siècle en fabrique à la pelle par le biais de la télévision, du cinéma ou encore des jeux vidéo. Le nerd du 20ème siècle était lui plutôt branché jeux de rôle ou Star Wars. Parmi les plus célèbres, citons Quentin Tarantino et Peter Jackson ou encore Kevin Smith qui revendique haut et fort son statut de nerd.

 

Il n’est donc pas étonnant de voir le nom de Kevin Smith figurer au générique de Reaper, nouveau show de la chaîne The CW. La série suit les pérégrinations de Sam (le nerd) qui voit sa vie basculer lors de son 21ème anniversaire lorsque le diable en personne (Ray Wise, fabuleux dans Twin Peaks dans le rôle du père de Laura Palmer) vient lui réclamer son âme. Sam apprend que ses parents lui ont en effet vendu celle-ci avant sa naissance. Il est désormais un « chasseur d’âmes  » (un reaper) pour le compte du diable qui met à sa disposition un arsenal plutôt hétéroclite (ramasse-miettes…) afin de l’aider dans sa basse besogne. On apprécie les choix musicaux qui rythment les épisodes (Devil’s Haircut de BeckLazy Eye des Silversun Pickups, The Perfect Crime 2 de The Decemberists…) et l’humour omniprésent dans ce croisement entre Ghostbusters et Clerks.

Le second anti-héros à avoir droit aux honneurs d’une série télé se nomme Chuck. Il est le personnage principal du nouveau show de NBC portant son nom. Chuck est le nerd par excellence jusqu’au jour où les secrets les mieux gardés du gouvernement US se retrouvent « incrustés » dans son cerveau. Il devient alors l’homme à protéger (et à abattre) à tout prix. Chaperonné par un duo d’agents secrets il va devoir aller au devant de missions plus ou moins périleuses…Mélange d’humour et d’espionnage, la série est une sorte de « The Office rencontre Alias« . Ici aussi la bande-son est particulièrment soignée puisque l’on y retrouve entre autres A Comet appears de The Shins, Don’t Make me a Target et Don’t You Evah de Spoon, Challengers des New Pornographers…).

[Mp3] Silversun Pickups – Lazy Eye

[Mp3] Spoon – Don’t Make me a Target

The New Pornographers – Challengers

STOP !! Vous avez raison je me suis laissé berner par la musique anglo-saxonne et leurs paroles où l’on ne comprend rien du tout. Vive la France, vive la chanson française.

[Mp3] Andreas et Nicolas – Compromets moi (A écouter jusqu’au bout, j’insiste)

[Mp3] Ultra Vomit – I Like to vomit (ok ça marche pas ils chantent en anglais mais c’est pour la qualité de la reprise)

[Mp3] The Brassens – La Vibe (ils avaient auparavant une version du MIA qui valait son pesant de cacahouètes)

Et pour ne pas que l’on m’accuse d’avoir écrit et interprété ces chansons pendant la nuit voici les pages Myspace de ces fabuleux artistes où se cachent d’autre pépites de ce genre…

Myspace : Andreas et NicolasUltra VomitThe Brassens

Je vous ai épargné le pire ou le meilleur c’est selon, avec les poètes du caca (ils ont compris qu’un nom accrocheur ça faisait la différence). J’hésite quand même à classer ce post dans la catégorie Zike…

Que l’on ne vienne plus me dire que je ne soutiens pas la chanson française. Merci.

Il faut certainement avoir eu une de ces bêtes à poils à la maison pour comprendre que cette vidéo m’a fait mourir de rire (merci Marie). Un de mes 1ers post sur ce blog était déjà un petit strip qui traitait également des réveils que nous imposent nos amis à 4 pattes.


Pour les chats la grasse mat’ ça n’existe pas, ils s’en branlent ils dorment toute la journée. L’heure c’est l’heure, encore mieux réglés qu’une montre suisse. Oubliez vos réveils , simulateurs d’aube ou autres gadgets pour vous réveiller le matin et adoptez un chat. A l’heure à laquelle vous aurez pris l’habitude de le nourrir, le chat se réveillera instantanément et ce 365 jours par an. Si par malheur vous avez une envie pressante pendant la nuit, le fauve vous attendra sournoisement derrière la porte pour qu’une fois soulagé il puisse commettre ses actes de sauvagerie animale : ronronnements, miaulements et autres frottements à vos jambes. Tout cela n’a bien sûr qu’un but : vous induire en erreur sur l’heure présente afin que vous vous dirigiez la tête dans le cul vers l’endroit où vous rangez le Graal, j’ai nommé les croquettes !!! Mais pris d’un accés de lucidité (ou de flemme), vous choisissez de retrouver la chaleur de votre lit.

Qu’importe l’animal est têtu et il attendra donc l’heure H pour passer au plan B. L’une des techniques les plus courantes consiste pour lui à passer innocemment sur votre tête genre t’es-là-je-t’avais-pas vu ? ou bien à s’étirer négligement pile-poil dans votre oeil ou si ces techniques sont sans effet à employer les armes chimiques en vous collant son derrière sous le nez. Efficace. Il existe evidemment un grand nombre de variantes selon le degré de fourberie de votre chat.

Pour finir, malgré les chamailleries, un petit strip pour rétablir la vérité sur notre cohabitation :

Je les avais découvert un peu par hasard un soir de juin 2006 à la Flêche D’Or et le buzz n’avait alors cesser de se propager sur la toile. Leurs victoires aux concours CQFD des Inrocks et du Printemps de Bourges m’avait fait dire que 2007 serait certainement l’année de Cocoon.

Le 29 octobre sera a marquer d’une pierre blanche pour ce jeune duo clermontois puisque leur premier album intitulé « My Friends All Died in a Plane Crash » sera dans les bacs de France, d’Auvergne et de Navarre. Pour l’occasion le duo propose jusqu’à la semaine prochaine d’écouter les 10 titres de l’album en intégralité sur leur page Myspace. On y retrouve quelques une des perles pop/folk (Take Off, Tell Me et On My Way) qui apparaissaient sur leurs 2 premiers EP, réenregistrées avec soin pour l’occasion avec une plus grande place donnée aux cordes sur les 2 premieres nommées.

Parmi les nouveautés, on notera une incursion jazzy sur Vultures, une chanson de Noël (Christmas song) et l’apparition de cuivres (Microwave, Owls) ou d’une mandoline qui a déjà fait ses preuves sur scène (Chupee, Owls). Seesaw et Cliffhanger représentent parfaitement à ce titre l’évolution de Cocoon puisqu’ils regroupent cordes, cuivres et ce superbe duo de voix pour donner naissance à 2 des plus beaux morceaux de ce tout jeune groupe qui semble parfaitement gérer ce succès fulgurant. Plutôt que de se reposer sur des lauriers fraichement acquis, Mark et Morgane prouvent avec leur 1er album qu’ils sont déjà un groupe sur lequel il faut compter.

[Mp3] Cocoon – Take Off

[Mp3] Cocoon – Cliffhanger

Plutôt que de parler du sale coup joué par nos amis rosbeefs anglais samedi soir ou de ma formation Unix débutée ce matin et à laquelle je pige pas grand-chose il faut bien le reconnaître (plus que 2 jours !), j’avais envie de vous parler de Patrick Watson et de leur album « Close to Paradise« .  Je dis « leur album » car Patrick Watson, s’il est le compositeur en chef, a également donné son nom au groupe qui l’accompagne (faute de mieux). Pianiste de formation (classique et jazz), le bonhomme nous vient de Montréal (un de plus) .

J’étais totalement passé à côté de ses 2 premiers albums et de son passage à la Route du Rock cet été et je n’ai donc découvert ses talents de songwriter que récemment. J’ai bien du mal depuis à me défaire des griffes de ce « Close to Paradise« , de ses mélodies atmosphériques et de cette voix chargée d’émotion. A son propos il est bien impossible de ne pas faire un rapprochement avec la grâce de Jeff Buckley ou à un degré moindre avec celle d’Antony Hegarty (Antony and The Johnsons).

L’album a récemment reçu le prix Polaris (et une prime de 20 000$) au nez et à la barbe des archi-favoris, Arcade Fire et Feist. Puisque il n’y a rien de mieux que de la musique plutôt que des longs discours afin de découvrir un artiste, voici 2 belles vidéos de titres présents sur ce fameux et excellent album.

Patrick Watson – Drifters

Patrick Watson – The Great Escape


Journée de merde hier au taf comme on n’en fait plus. Tout avait commencé avant-hier vers 19h, au moment de partir, où en voulant faire du ménage sur mon Bureau j’ai malencontreusement effacé un document sur lequel je travaillais avant mes vacances (2 semaines de boulot quand même). Le doc se nommait STD blabla et je voulais effacer SFD blabla…Je savais que passé une certaine heure il fallait que j’arrête de « réfléchir ».

Résultat, vendredi matin j’ai voulu ouvrir ce put*** de document pour bosser dessus et je l’ai trouvé nulle part.  J’oubliais de dire que pour aller jusqu’au bout de ma connerie j’ai soigneusement vidé la corbeille la veille avant de partir…Un champion du monde je vous dis. J’ai passé la matinée a essayer d’installer un logiciel permettant de récupérer ce doc (une fois effacé les fichiers sont quand même toujours présents sur votre disque dur) mais à cause des consignes de sécurité de ma boîte je n’avais pas l’autorisation pour le faire. Aprés avoir récupéré un user administrateur j’ai installé au moins 3 logiciels différents mais aucun n’a réussi à me le retrouver !!! J’aurais mieux fait d’installer Emule !!!

Je suis donc quitte pour tout retaper (déjà que j’étais à la bourre), tout ce que j’avais réussi à oublier pendant ces 15j loin de la grisaille et du froid. Ces 2 là ont d’ailleurs eu raison de moi puisque je me traîne un bon début d’angine depuis le début de la semaine. Bref c’était un peu la soupe à la limace donc direction le ciné pour enfin voir Control, le biopic sur Ian Curtis (oui il y a mieux comme film pour se remonter le moral),  dont tout le monde a déjà parlé en bien donc je n’en rajouterais pas une couche.

Remède à tous les maux : ce soir on concasse de l’anglais et on retrouve les Argentins en finale pour se venger de l’affront du 07 septembre et empocher notre 1ère coupe du monde de rugby.

1994 : J’en étais encore au stade de la K7 audio, pas assez de thunes pour me payer un lecteur CD. Internet n’en était qu’à ses balbutiements et découvrir un nouveau groupe de zike n’était pas chose aisée. Pourtant un clip de Radiohead (la 1ère version de Creep) atterit je ne sais trop comment sur le tube cathodique de mes parents. La K7 de leur 1er album (Pablo Honey) fut donc rapidement mienne tout comme celle du suivant (The Bends) un an plus tard, avant de les racheter quelques années aprés en CD. Pour les suivants j’étais enfin passé au format CD, le format-roi jusqu’à l’apparition du mp3…Pour ma part je reste toujours trés attaché au CD, autant pour l’objet (idem pour les bouquins) que pour la qualité audio.

10/10/2007 : L’industrie musicale se prend Radiohead en pleine face. Considérés par beaucoup comme le « plus grand groupe du monde » depuis Ok Computer, le quintet d’Oxford décide de mettre son nouvel album à disposition des internautes dés sa sortie et surtout de laisser ceux-ci décider de leur participation financière (ou pas). Incrédulité, tollé, soupçons, tout y passe. Finalement la date fatidique arrive et il faut bien se rendre à l’évidence que tout ceci n’était pas une farce ou un coup marketing (encore que…). Que l’on apprécie ou pas la bande à Thom Yorke, on ne peut pas leur rapprocher de s’être laissé pervertir par le système. Aprés les 6 millions d’Ok Computer vendus, nombreux auraient succombé aux appels des sirènes du succès en pondant inlassablement le même album. La réponse de Radiohead se nomma Kid A, l’album le moins abordable et le moins réussi à mon goût du groupe. Avec Amnesiac, Hail To The Thief et The Eraser (l’album solo de Thom), le groupe continue de prendre à rebours l’industrie musicale jusqu’à…l’annonce du téléchargement libre de leur 7ème album, In Rainbows.

Télécharger l’album n’est pour autant pas une chose aisée, le site étant saturé la plupart du temps. On a le choix entre la version mp3-avot’boncoeur ou la version collector-fangeek à 60 € qui ne vous sera livré que le 03 Décembre. aprés moultes essais infructueux, on parvient enfin à accéder au moment crucial, combien ça vaut un Radiohead en 2007 ?? Ah ben merde j’y avais pas réfléchi…Je peux passer un coup de fil à un ami ? Ben chais pas moi…Il est bien ? non parce que je voudrais pas lâcher 10 sacs pour un truc expérimental qui m’emmerde au bout de 2mn. Bon allez c’est Radiohead, fais un effort et surtout fais leur confiance.  Ok euh 5 £ ça va ? Il me répond « It’s up to you ». Oui bon j’avais compris que c’était up to me. Allez c’est parti pour 5 £. Merde ça a planté. Bon je rééssaie….encore planté. Ah ben putain les gens ont pas dû être généreux, ils ont même pas de quoi s’acheter un serveur de ce nom. ENCORE PLANTE !!!! bon plein le cul je vais le télécharger gratos…

Ah oui sinon il est trés bien, achetez le… enfin si vous avez quelques années devant vous.

On parle beaucoup de la Nouvelle-Zélande en ce moment suite à la défaite de leurs éminents représentants tout de noir vêtus. On parle beaucoup moins des Shocking Pinks et de leur album éponyme sorti il y a peu. Emmené par Nick Harte (ex-batteur des Brunettes), le quatuor s’était déjà fait remarquer en 2004 avec leur 1er album « Dance the Dance Electric ». Désormais signés sur le label new-yorkais DFA (LCD Soundsystem, The Rapture, Hot Chip), les Shocking Pinks sont donc de retour avec un album entièrement composé et interprété par Nick Harte. Le bougre pousse le vice jusqu’à jouer de tous les intruments (batterie, guitare, synthé, basse…).

Le résultat est un mélange plutôt agréable entre New Order (This Aching Deal) et Jesus&Mary Chain (I Want U Back), entre shoegaze, electro et savoir-faire pop. Quelques morceaux sont en écoute sur leur page Myspace dont l’excellent This Aching Deal et d’autres sont disponibles en streaming sur cette page.

Shocking Pinks End of the World

18h30, métro ligne 6, sur le pont de Bir-Hakeim :
– Votre attention s’il vous plaît, ce n’est pas le début de la grêve, cela viendra en son temps rassurez vous. Pour l’instant c’est seulement une panne de courant, merci de patienter.

18h34, métro ligne 6, station Bir-Hakeim :
– Votre attention s’il vous plaît, le petit malin qui faisait des gestes à travers la vitre de la 1ère rame peut venir s’expliquer de vive voix s’il le désire. Ah non il préfère prendre la fuite ! Je lui souhaite malgré tout une bonne soirée, à défaut de mieux, de courage par exemple…

18h37, métro ligne 6, station Dupleix :
– Votre attention s’il vous plaît, nous avons pris du retard suite à un voyageur sur la voie. Et oui ce n’était pas un agent de la RATP…

18h40, métro ligne 6, station La Motte-Picquet Grenelle :
– Votre attention s’il vous plaît, les 2 personnes qui marchaient sur la voie ont été arrétées, le traffic reprend donc son cours normal.

En 15 jours à l’étranger, les méthodes de communication de la RATP ont bien changées ! Efficace.

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